Les risques telluriques peuvent affecter de manière dramatique un grand nombre de régions côtières, dans le monde entier et en particulier les zones insulaires vulnérables.
Les territoires français d'outre-mer (par exemple, La Réunion, Mayotte, la Guadeloupe et la Martinique) sont menacés par d'importants risques volcaniques et sismiques. En Europe, la Méditerranée (du système Gibraltar-Açores au système fosse hellénique-Égée) abrite un certain nombre de failles actives offshore capables de produire des séismes et des tsunamis importants. Cependant, comme les processus actifs se déroulent sous le plancher océanique, les progrès sont entravés par le manque d'instruments sismologiques et géodésiques appropriés pour le plancher océanique.
Pour combler le déficit d'observation dans l'océan, la communauté internationale doit être prête à collecter de nouvelles données dans les zones tectoniquement actives avec les instruments offshore appropriés, sur autant de sites que possible, y compris en Europe et dans ses régions d'outre-mer.
L'ambition du projet MARMOR est de commencer à développer un parc adapté pour la France, avec l'idée d'étendre cette initiative au niveau européen.
Cette extension vers la mer des réseaux et capteurs terrestres de Résif-epos permettra de se rapprocher des sources des séismes sous-marins qui libèrent la majeure partie de l'énergie sismique affectant la Terre. Il est également envisageable que le développement de la géodésie des fonds marins favorisera la compréhension des processus géodynamiques, comme l'a fait le développement du GPS pour les zones continentales dans les années 90.